Le panier de crabes

En ce moment, c'est simple, pas de questions pour savoir ce qu'on regarde comme film ou comme série.

Le choix est tout fait : ce sera True Blood, encore.


La première scène de l'épisode pilote nous a tout de suite accrochés. C'était bien assez pour nous coller devant notre écran les jours suivants. Nos soirées et week-end sont ponctués d'un ou deux épisodes à chaque fois, et on éteint l'écran en serrant les dents pour ne pas regarder tout d'un coup au risque de passer de courtes nuits.

Une bande son d'enfer, des personnages tous un peu plus bizarres les uns que les autres, une esthétique rétro très soignée, des surprises à chaque minute, du suspens à volonté et, surtout, un scénario bien ficelé. On est bien loin des Buffy et autres Twilight (j'ai aimé regarder Buffy je l'avoue, mais c'était beaucoup plus fantaisiste), les vampires ne scintillent pas au soleil, ne récupèrent pas leur âme par malédiction et il n'y pas de super fille tueuse experte en kung-fu thaï montée sur plate-formes inmarchables pour remettre de l'ordre sans laisser un seul cheveu dépasser.


Série télévisée américaine (évidemment, ça n'aurait pas autant de succès sur fond de Poubelle la Vie) créée par Alan Ball (réalisateur de Six Feet Under) d'après les romans de Charlaine Harris, True Blood décrit la coexistence entre vampires et humains au cœur d'une petite ville de Louisiane. Cette coexistence est permise grâce au « Tru Blood », une boisson à base de sang de synthèse inventée par les chinois (ou les japonais, ce sont toujours eux qui inventent tout, les petits malins) qui permet aux vampires de se nourrir. Si certains essaient de s'intégrer, d'autres au contraire, refusent ce sang synthétique et continuent à se nourrir de sang humain. Du côté humain, la peur de l'inconnu les envahit et le racisme anti-vampires augmente au fur et à mesure que les meurtres se succèdent. Au cœur de ce conflit, Sookie, serveuse au Merlotte's, tombe amoureuse de Bill, un vampire.

Cette série est un fameux mélange de gore avec profusion d'images à l'hémoglobine, de beaucoup d'humour, d'un peu de romantisme et de sexe, d'enquêtes complexes et de personnages aux secrets bien gardés, et puis de beaucoup, beaucoup d'humour. Ah, je l'ai déjà dit ?


Démontage total des vieilles croyances telles que l'ail, les crucifix ou les églises en repoussoir de vampires, qui ne seraient en réalité qu'une façon habile de nous laisser croire que nous sommes en sécurité. La religion est elle aussi mise à mal : on fait connaissance dans la saison 2 avec l'effrayante Communauté du Soleil, clairement anti-vampire mais aussi anti-gay, anti-tout et particulièrement éloquente et persuasive comme tout mouvement sectaire face aux personnalités un tant soit peu influençables.

Par contre, on reste fidèle aux histoires de vampires les plus anciennes à la Dracula : le vampire a la capacité de vous envoûter l'esprit afin d'obtenir de vous ce qu'il veut, dort dans un cercueil ou sous la terre et craint bien évidemment les rayons du soleil.

Le générique, sur lequel je ne peux m'empêcher de gigoter du popotin en chantouillant, ce qui perturbe le Rouquin qui, lui, s'était bien calé pour regarder son épisode tranquillement.

L'info en + 1 :

La boisson True Blood est désormais une réalité. C'est un soda orange sang et est disponible depuis septembre aux USA. Une boisson pleine de saveur et de mordant !

L'info en + 2 :

Charlaine Harris (l'auteur des romans) a avoué s’être couvert les yeux plusieurs fois lors de la projection du pilote car l’émission exploite au maximum le sexe et la violence véhiculée dans ses romans.